Le pinceau-livre

Comme des milliers de personnes je suis allée au Grand Palais pour la "fameuse" expo Monet....

Il y avait foule, bien entendu. Tous ceux qui se pressent et qui photographient en vitesse, ceux qui restent le nez sur un tableau silencieux et admiratifs, ceux qui pérorent à haute voix pour faire entendre leur culture, ceux qui, comme moi, l'oreille collée à l'audioguide , essaient de profiter de ces instants magiques et de garder une intimité intérieure avec le peintre... Car Monet, tant galvaudé, reproduit, banalisé mérite qu'on le regarde mieux, lui dont le regard peu à peu voilé savait capturer l'instant et en faire un infini... Toutes ces variations de lumière, ces touches subtiles pour évoquer un paysage changeant ou vaporeux, pour rendre hommage à sa jeune épouse sur son lit de mort, pour ce chant d'amour à la nature, toutes ces touches de lumière qu'il faut capter avec son coeur et accueillir avec ses tripes comme toute oeuvre d'art; disserter à l'infini ne sert à rien, juste regarder et être émue.....