Je pense trop - Christel Petitcollin
Oui ce titre parait présomptueux et cela semble encore plus prétentieux de dire que la lecture de ce livre, conseillé par une sophrologue lyonnaise, a été un soulagement. Soulagement de savoir que pas mal de gens (15 à 30% environ) sont comme moi, à savoir que le cerveau est en bouillonnement perpétuel et qu'on aimerait parfois (souvent) avoir un bouton "pause"!
Cela ne veut pas dire que nous sommes surdoués ou ce genre de concept généraliste, non elle nous appelle les "surefficients mentaux" ou plus drôle et plus juste " les surchauffés du bulbe"! En résumé les "cerveaux droits".
Bien sûr ce livre a des défauts car l'auteur idéalise trop les surefficients qui n'auraient que des qualités ou presque, mais il a le mérite de mettre des mots et des concepts sur ce qui se vit au quotidien avec parfois des difficultés même s'il y a bien souvent de grands bonheurs!
Le "hic" c'est que je me reconnais aussi un peu dans les "cerveaux gauches" ce qui je pense n'arrange pas mon affaire mais qui explique que je sois droitière avec les bras mais gauchère avec les jambes (et oui, nul n'est parfait!).
Quant aux autres les "normopensants" cela n'enlève en rien à leurs qualités, cela fait juste la différence!
Hypersensibles, les surefficients mentaux sont avides de précisions. Ils chipotent pour des inexactitudes. Ils ont également du mal à supporter les reproches et la moquerie. En situation de stress, leur mental peut même se déconnecter. Du coup leur raisonnement est mis hors jeu, laissant échapper des actes ou des mots absurdes.
Les surefficients mentaux sont dotés d’une grande empathie : ils ressentent aisément les sentiments des autres, même s’ils aimeraient bien ne pas ressentir leur souffrance.
Les surefficients souffrent souvent de la peur de l'abandon: ils ont très peur de se retrouver seuls. Du coup ils s’agrippent à leur entourage et les étouffent en exigeant d’eux une exclusivité absolue. Christel Petitcollin suggère plutôt d’apprivoiser la solitude. Car savoir vivre dans la solitude, à condition que ce soit une solitude choisie et ponctuelle, nous ressource et nous rends capables de mieux choisir qui nous accompagne.
Du fait de leur hypersensibilité, les surefficients mentaux souffrent aussi des jugements et des critiques de leur entourage qu’ils perçoivent comme une agression permanente. Christel Petitcollin encourage donc à prendre un certain recul.
Ce livre sort des sentiers battus et apporte des solutions... mais il est très difficile à résumer car très concret et il faudrait citer chaque page!
Bref, une lecture à conseiller aux surchauffés du bulbe!
Extraits :
Brusquement, ils explosent : « Mais éteignez donc cette télé que personne ne regarde ! » ou « Est-ce que quelqu’un pourrait fermer (ou ouvrir) cette fenêtre ? »
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