Le pinceau-livre

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Le moine et le vénérable - Christian Jacq

Christian Jacq est connu pour ses livres historiques , ses essais à propos de l'Egypte ancienne, il change là complètement de registre.

 

Résumé de l'éditeur:

 

Au début de l'année 1944, deux hommes exceptionnels sont arrêtés par la Gestapo et emprisonnés dans une mystérieuse forteresse allemande. L'un est médecin et vénérable d'une loge maçonnique très ancienne. L'autre est un éminent moine bénédictin. Le Reich, qui poursuit son rêve hégémonique et totalitaire, entend soumettre à son idéologie toutes les croyances qui l'ont précédé. Sous les ordres de Himmler, un service secret traque les ordres religieux, les voyants, les astrologues et les sociétés secrètes afin de leur arracher leur pouvoirs, leurs rites et leurs techniques et de vérifier leur efficacité. Comment le franc-maçon et le chrétien, aux convictions a priori inconciliables, vont-ils s'affronter, s'écouter et s'entendre face à des tortionnaires nazis déterminés à les asservir ? Peuvent-ils sortir du piège sadique dans lequel ils sont enfermés ?

 

L'extraordinaire et authentique aventure de ces deux hommes a eu lieu, dans des circonstances analogues à celles décrites dans ce récit.
"J'ai eu l'immence privilège de connaitre le Moine et le Vénérable qui ont servi de modèle à mes personnages. L'un et l'autre sont aujourd'hui disparus. C'est pourquoi le silence peut être rompu"
Christian Jacq.

 

Mon avis :

 

Les deux captifs sont François Branier, résistant, médecin, et vénérable d'une loge maçonnique, héritière des bâtisseurs de cathédrales, et Frère Benoît, résistant, moine bénédictin et radiesthésiste.Le Moine et le Vénérable s'affrontent, car leurs fois semblent inconciliables. L'un ne jure que par Dieu et l'autre par le grand architecte! Que de discussions vives à ce sujet!

François Branier doit transmettre le secret du nombre, comment faire quand on est seul à détenir un secret, comment survivre sans se compromettre?

Leur tortionnaire essaie de les faire douter l'un de l'autre,  ne devront-ils pas d'abord s'écouter, puis s'entendre ?
Ils travaillent ensemble dans  l'infirmerie de la forteresse qui est leur prison, peuvent-ils se faire confiance?

 

Quand les geôliers s'emploient à déshumaniser l'homme, a-t-il en lui de quoi résister?


Ce livre est salutaire à notre époque où toutes les intolérances flambent, il y est question d'humanité tout simplement....


Extrait

 

« Qu’il était lourd à porter, ce fardeau de Vénérable que les Maîtres de la loge s’étaient transmis de génération en génération. Nul roi, nul empereur, nul président d’une quelconque République ne pouvaient imaginer ce qui reposait sur les épaules d’un Vénérable d’une loge initiatique. Selon la Règle, ce dernier ne partageait son fardeau avec personne. Au terme de la vie communautaire où chaque Frère trouvait l’appui dont il avait besoin, dans n’importe quelles circonstances, il y avait cette immense solitude, ce désert brûlant où il fallait créer des nourritures, ce pays inconnu dont les routes étaient vierges. Comme il était merveilleux le temps où il n’était pas encore Vénérable, où il demandait conseil aux Maîtres, aux Surveillants, au Maître de la loge. Aujourd’hui, il n’ y avait plus d’intermédiaire entre lui et le Grand Architecte de l’Univers. « Le Vénérable est le médiateur entre le ciel et la terre » affirmait la Règle……
…. La fonction de Vénérable s’était imposée à lui. Il n’en était ni fier ni triste. Cela faisait partie des risques et des nécessités du métier. Un Vénérable ne s’appartenait plus. Il était au service de la communauté. Servir signifiait tout donner… »



03/01/2012
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