Le pinceau-livre

Le pinceau-livre

J'étais là avant - Katherine Pancol

J'avais eu en cadeau "les yeux jaunes de crocodiles", j'avais été emballée par les 3/4 du livre et terriblement déçue par la dernière partie qui me semblait tenir du roman de gare avec des rebondissements invraisemblables. Cependant l'écriture de l'auteur m'avait plu. Cet été, j'achète donc sans conviction "j'étais là avant" et j'ai été conquise en même temps que submergée par l'émotion.

Nous sommes tous tellement dépendants , dans nos amours, de la façon dont nous avons été aimés enfants, qui nous a élevés, qui nous a guidés, nos manques, nos trop-pleins..... Ceux qui étaient là avant et dont nous portons les histoires passées, connues ou secrètes mais qui tissent un réseau dans lequel nous sommes empêtrés.....

 

Résumé :

 Elle est libre. Elle offre son corps sans façons. Et pourtant, à chaque histoire d’amour, elle s’affole et s’enfuit toujours la première. Il est ardent, entier, généreux. Mais les femmes qu’il célèbre s’étiolent les unes après les autres.
Ces deux-là vont s’aimer. Il y a des jours, il y a des nuits. Le bonheur suffocant. Le plaisir. Le doute. L’attente. Mais en eux, invisibles et pesantes, des ombres se lèvent et murmurent : « J’étais là avant. »
Des mères qui les ont aimés ou trahis, qui ont rêvé, souffert, espéré. Desmères qui vivent encore en eux et les empêchent d’aimer. On n’est jamais toutseul dans une histoire d’amour.
On est tous les autres et toutes les autres qui ont aimé avant nous.
J’étais là avant est le roman d’une femme qui se libère de ses démons. Qui nouslibère de nos démons…

 

Des extraits :

 

"L'amour physique est fait pour ça. Pour se lâcher, se laver, renaître propre comme un sou neuf.(...)
 C'est une manière de s'affranchir, d'approcher au plus près de nos blessures les plus profondes, les plus immondes, de s'y vautrer, de les exorciser. C'est l'histoire secrète des amants qui jamais ne devrait être racontée parce que les mots  sont petits ,étriqués, voyeurs, pas assez généreux et libres. L'histoire de folies qui s'emmêlent et se parlent à l'oreille telles des confidentes trop longtemps séparées, esseulées. Une compassion folle et muette que seuls les corps permettent, transmettent. Chacun laisse entrer la violence désespérée de son amant, de son amante, et reçoit les blessures jamais dites. L'accueille dans sa chair, se laisse fouiller, meurtrir, saigner s'il le faut."

 

La vie des autres est un champ d'observation infini où les détails engrangés vous permettent d'avancer en vous-même comme dans une enquête criminelle. On ne s'ennuie jamais à contempler l'heur ou le malheur d'autrui tant il vous renseigne plus efficacement que n'importe quel docteur de l'âme sur vos propres désordres. Tant il est vrai aussi que ce qui vous saute aux yeux, vous irrite ou vous tord les entrailles est le reflet exact de vos propres manques, défauts ou souffrances que vous vous obstinez à niez, à mettre de côté.

 

"...Ce n'est pas ça l'amour.
L'amour c'est quand l'autre vous regarde, pose son regard sur vous et voit, au fond, des pépites que vous ignorez, les exhume et vous les apporte. Pour vous enrichir, vous agrandir, vous rendre libre. Le regard d'amour qui fait de vous une autre, vous donne de grands espaces où galoper ivre de bonheur et de fierté. Je suis moi et je suis quelqu'un de formidable parfois, de moins formidable d'autres fois.
Nos regards aveugles s'étaient croisés en un éblouissement meurtrier."



07/09/2010
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