Le pinceau-livre

Le pinceau-livre

Il y a les jours....

Il y a les jours

Où l’esquisse arrive sous vos doigts

Le trait est là

La couleur aussi

La densité est palpable

La courbe se forme

Le corps apparaît

Nu ou presque

Il se complait sous vos mains

Il est complet dans le dessin

Et vous aimez

Redessiner les formes

Du bout des doigts

Beaucoup de lumière

Un peu d’ombre

Une carnation

Un miracle sensuel

Voilà

Il est là

Encore un peu de couleur

Encore un peu d’estompe

L’abandonner un peu sur le chevalet

Pour que vous lui manquiez

Pour qu’il vous appelle

Il ou elle

Pour lui rajouter un trait

Accentuer une rondeur

Ou juste l’effleurer

Comme ça

Pour le plaisir…

Et puis un jour mettre votre signature

Un peu comme une rupture

Ranger, afficher, publier ?

Mais surtout… Le garder

Et l’aimer….

 

Il y a des jours

Où le trait se dérobe

Où rien ne vient

Le souffle est absent

Et quand enfin nait une silhouette

 Vite, trop vite

Vouloir la remplir de couleurs

Comme pour conjurer le sort

Mais l’esprit n’est pas là

Les courbes ne sont que des aplats

Caresser la toile ou le papier

Pour essayer de l’apprivoiser

Tenter encore une peau claire

 Quelques ombres

Ne pas renoncer

Pas encore

Mais le corps nu là se refuse

Les lignes sont pauvres

Le sein est triste

Le regard fuit

La bouche a un pli d’amertume

Il se refuse…

Il n’y aura pas de signature

 Mais bien la rupture

Ranger, jeter, oublier ?

Mais quand même

Quand même

Essayer de l’aimer…

 

Eve G.



15/03/2015
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