Mai en automne - Chantal Creusot
Je ne vais pas me faire que des amis tant ce livre a eu des critiques élogieuses! J'ai d'ailleurs un peu hésité (quelques semaines quand même!) avant d'écrire cet article. L'auteur a écrit un unique livre et est décédée. Mais le meilleur hommage qu'on puisse rendre à quelqu’un, même mort, c'est de dire avec sincérité ce qu'on pense!
Ça me rappelle un peu mes années d'enseignante pour des adolescents malades ou handicapés : il fallait surnoter les devoirs et avoir des propos feutrés, ce à quoi je me suis toujours refusée. Aider à compenser le handicap par tous les moyens possibles était mon travail, mais tromper le jeune et ses parents sur ses capacités scolaires, non!
De même, il m'est arrivé de ne pas apprécier une personne handicapée, de trouver qu'elle avait bien peu de valeurs humaines ou de qualités. Ah mais, il ne fallait rien évoquer! Désolée quand on est handicapé et un sale type, ce n'est pas de chance, c'est double peine, mais ça existe! Il y a un angélisme et un lissage permanent dans notre société et ça m'agace vraiment!
Bon, je reviens à mon propos de départ, le livre de Chantal Creusot.
Ce qu'en dit l'éditeur :
Tout commence avec l’innocente Marie Granville, servante d’une riche ferme du Cotentin. L’admirable portrait de cette ingénue ouvre un roman gigogne qui se déploie de chapitre en chapitre. C’est ainsi qu’on découvre les Vuillard et les Lamaury, le procureur Darban, l’avocat Laribière et ses réceptions tristes sous l’Occupation. Au gré des folies de l’adolescence, du jeu sans fin des fiançailles, des petits et grands désastres du mariage bourgeois, on ressort bouleversé par les figures de femmes qui habitent ce roman limpide, construit par bonds et retours fulgurants, comme pour tout saisir de l’appel désespéré du désir, tandis que le bonheur se dérobe comme un rêve d’enfance.
Fresques aux abords feutrés, soudain déchirante, Mai en automne restitue avec une incroyable acuité romanesque l’éclat brut des passions, cette pure énergie qui ébranle les êtres jusque-là suspendus au simple égarement de la vie qui passe.
Quelques citations :
Les années passaient. Pierre vivait dans l'univers aride et exaltant d'une ambition qui se concrétisait au fur et à mesure de ses efforts. Son existence lui convenait pour sa sobriété et il appréciait que Lucile fût sa fiancée comme il aimait que sa mère fût sa mère.
Et bien moi, lectrice, je ne m'y suis pas retrouvée! L'écriture est agréable, les sentiments bien décrits, les phrases bien construites, les destins des personnages intéressants, alors qu'est-ce qui fait que je ne suis pas vraiment séduite?
Les personnages justement! Il y en a beaucoup , dont les destins se croisent, ce qui aurait pu être passionnant, mais les retours en arrière fréquents ont fait que je me suis perdue en route. Même les arbres généalogiques à la fin du livre ne m'ont pas aidée....
Et puis ces personnages ne m'ont pas "accrochée", soit un peu falots, soit trop caricaturaux...
Pas un mauvais roman donc, non, juste un livre dans lequel je ne suis pas vraiment entrée!
Je suis allée jusqu'au bout, mais je n'ai pas regretté d'avoir fini, alors que d'habitude je lis avec passion, voulant vite savoir la fin, mais ne souhaitant pas quitter le bouquin en question, cruel dilemme!
En bref, un désenchantement, comme un rendez-vous d'amour manqué......
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