Le pinceau-livre

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La chair interdite - Diane Ducret

Ce livre fait presque écho à mon article " la femme est le mystère de l'homme". J'ai vu Diane Ducret  à l'émission "thé ou café" et j'ai été intéressée par ce qu'elle disait de son ouvrage.

J'ai donc acheté le bouquin en question et je n'ai pas été déçue!

La chair féminine et son sexe , pour tout dire, est un enjeu très masculin au fond, puisque de tout temps les hommes (les mâles) ont décidé du sort de la femme et de sa féminité. Et l'occident qui se targue  de modernisme n'était pas le plus moderne en cette matière puisqu'on excisait encore en Europe il n'y a pas si longtemps et de façon tout à fait officielle.

Comme toujours ce qu'on ne connait pas fait peur et il fallait bien museler ou dominer ce qui tient de la magie ou  de la sorcellerie puisque rien n'est apparent chez la femme sur le plan physiologique!

Les médecins, les religieux, les philosophes, les rois, les artistes, chacun à  sa manière a conseillé, légiféré, torturé, détruit, rarement vénéré, le sexe féminin....

On découvre aussi les modes si je puis dire,  de la toison recommandée à l'épilation intégrale!

Quelques titres de chapitres pour donner la tonalité de cet ouvrage : "La pucelle à l’oreille", "La révolution sans culottes" , " on rase gratis", ou, en cette année de commémoration de la Grande Guerre, "Poilus et poilues"…

Je conseille cette lecture aux hommes autant qu'aux femmes, on y apprend beaucoup, ce n'est jamais lourd ou obscène mais très documenté!

 

Quatrième de couverture :        
« Chair interdite depuis la naissance de la civilisation, le sexe des femmes nourrit les peurs des hommes, leur fournit plaisir et naissance, attise le désir autant que la haine. Tantôt exilé, maudit, conspué ou consacré, mutilé autant qu’embrassé, il aura toujours quelque chose à se reprocher. Il a dicté ses lois et ses désirs à l’histoire de l’humanité. Quand bien même certains hommes, certaines politiques ou religions tentaient de lui prescrire leurs volontés, leurs fantasmes, leurs interdits. »
 
Des sulfureuses déesses antiques à la découverte du Point G sous la menace des nazis, des malheurs de Voltaire face aux ceintures de chasteté, à la création de Playboy en passant par les tondues singulières de la Libération, Diane Ducret, l’auteur de Femmes de dictateur, raconte le sexe féminin. Un  livre cru, troublant, passionnant : l’énigme d’une source de séduction et d’effroi enfin dévoilée.
 
Le sommaire du livre fait entendre le ton très personnel d’une jeune femme « venue au monde tandis que Simone de Beauvoir s’éteignait […] persuadée que toutes les représentantes de ce sexe naissaient, comme moi, libres et égales en droits ou presque. »
 

SYNOPSIS :

« Loin d'être un traité de morale, un abrégé de féminisme ou un manifeste, voici l'histoire vraie de toutes celles qui, avant moi, ont vécu cette chair désirée autant qu'interdite et ont payé parfois d'un lourd tribut d'être ainsi faite. » Le sujet du livre : le sexe des femmes dans tous ses états, au travers de l'histoire, et la perception que les hommes en ont. Aimé, cajolé, hygiénisé, moralisé, mutilé, ou détesté, le sexe des femmes n'a cessé de nourrir leur peur, d'alimenter leurs délires
et leurs désirs. Artistes, théologiens, médecins, politiques, femmes elles-mêmes, tous l'ont représenté, révélé au fil des siècles. Mais peu l'ont respecté. Qu'en est-il aujourd'hui ? De la censure à la licence, de la symbolique à la répression, le corps de la femme comme champ de bataille ou source de plaisir. Pour tout dire ou presque du féminin sans détour, pour mieux éclaircir le mystère qui l'entoure, foisonnant d'anecdotes, La chair interdite est avant tout un livre d'histoires de femmes.
 
Extraits :
La femme naît avec un organe dont seule la puberté lui révélera l’usage, soit, mais est-elle en cela bien différente de l’homme ? Avec un peu de chance, elle empruntera sans heurt la voie royale de la féminité, par la découverte, seule puis accompagnée, du plaisir et de la maternité auxquels il la destine, et chérira en secret les joies comme les douleurs qu’il lui a procurées, invisibles à l’observateur extérieur. Car voilà, son sexe, nimbé de son secret, se refuse au regard. Circulez, il n’y a rien à voir, tout se passe à l’intérieur, dans la chair intime.

 

 

Depuis quelques années, il m’est devenu impossible de ne pas voir dans les médias les images de mes semblables se dénudant pour lutter contre les intégrismes, être les victimes de marchés du sexe, des trophées de guerre, ou manifester dans la rue pour un droit que l’on pensait acquis, celui de choisir quand devenir mère ou pas, et de faire de son corps un lieu de plaisir autant que de reproduction. Selon l’époque ou l’endroit, le plaisir et la maternité seront pour certaines un fardeau, pour d’autres un devoir ou un interdit, et il faudra se battre pour que le sort se montre clément.
 
 

 



21/10/2014
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