Le pinceau-livre

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Fable contemporaine - Henri Granger

J'ai emmené le livre "Fable contemporaine" dans mes valises et il m'a donné rendez-vous chaque soir! Cela vous étonne? Et bien voilà , c'est exactement ça :  lire Henri Granger, c'est passer dans une quatrième dimension où l'écriture vous interpelle, vous stupéfie, vous emporte.

Cet auteur a une écriture "quantique" où tout est un et un est tout.

Difficile de décrire un roman où les mots sont libres de se côtoyer dans l'inattendu et prennent leur envol poétique dans des lignes qui vous surprennent.

Mais surtout, laissez-vous emporter par ces personnages dont les destins se croisent, laissez-vous guider dans une nature qui respire et vit vraiment, laissez-vous happer par ces objets qui sont acteurs de leurs vies et influent sur les autres. Et dégustez la sensualité si présente...

On ne sait plus si l'auteur est le maître de toute cette intrigue ou si ses personnages ont pris le pouvoir, mais chut.... Vous le saurez plus tard!

 

Vous avez compris j'ai adoré me plonger chaque soir dans ce livre si prenant, si attachant, si inattendu. Chaque mot est lié aux autres comme dans un poème, les rimes se mêlent à la prose, la prose est une ode à l'écriture....

Que l'auteur me pardonne si je suis une bien mauvaise interprète de son talent!

 

 

Quatrième de couverture (éditons LC)  :

 

Le hasard n’existe pas, seuls des destins se croisent

Une petite ville paisible, posée au milieu de nulle part. Ici, là, elle ressemble à votre paysage quotidien, et pourtant…

Les jours s’écoulent tranquillement. L’horloge déroule ses habitudes rodées, banalisées et chacun mène sa vie en se croisant. Olivier gère son entreprise, entretient sa jeune maîtresse et néglige son épouse Héloïse. Charles, capitaine de police résigné, désœuvré, attend patiemment l’affaire, la reconnaissance et sa mutation. Pierre le médecin, Dahlia l’artiste rebelle, Mathilde et son manque d’amour, Céline la belle rêveuse, Thierry le maudit.

Après quelques mois passés en mer, Basile échoue au milieu des habitants de cette bourgade.

La rivière creuse son lit inlassablement et s’endort sur des nuits sans couleurs.

…Et pourtant, les destins de chacun vont basculer.

La plume affûtée d’Henri Granger nous livre ici une fresque originale. Une fable contemporaine riche en rebondissements, sarcastique, humoristique, enluminée d’une prose poétique. Il jongle avec les mots comme un acrobate avec ses quilles et nous entraîne dans la vie de chaque personnage en s’appropriant leurs âmes.

Une balade littéraire surprenante que l’on déguste avec délice.

 

Des extraits :

 

Céline quitte le square pendant que la lune s'efface dans une discipline d'astre. Son dernier jet de lumière illumine les crêtes épineuses des toits. Des râteaux métalliques sont plantés sur ces plates-formes plates et ils pointent vers l'espace, comme des rangées de salades sous serre. Des paraboles se déversent sur les parois rectilignes et une cascade de vers luisants s'écoule peu à peu des fenêtres. Des nids d'amours ou de haines asséchés par l'ivresse de la nuit consommée.

 

 

 

L'harmonie qui se compose dans le silence d'une église, même pour un païen, déclenche souvent un apaisement soudain. Nous naviguons sur une énigme qui est la vie. Chaque coup de vent, de rame nous propulse vers l'infini. La houle nous impose de nouveles questions, auquelles s'ajoutent d'autres réflexions. Croire en une chose qui s'effondre à l'interrogation suivante, n'est-ce pas l'éveil de la maturité?

 

 

 

La liberté ne s'achète pas.Elle n'est pas offerte dans le packaging de la maternité.Elle ne se commande pas non plus dans un quelconque catalogue virtuel.Celle que nous possèdons est minime, un leurre perdu dans une république chaotique. Il reste les rêves.Basile s'évade dans son écriture quotidienne et nourrit son âme de mots. Céline confectionne les personnages, Basile les décortique.Il les malaxe, les broie, en extrait la saveur, le jus, le nectar.Il jongle avec eux et s'amuse des facettes qu'il colle comme des gommettes sur leurs visages.Il observe et reproduit toute cette vie animée qui l'entoure. Il devient vorace des moindres détails. Ceux que l'on ignore, ils ont si peu d'importance. il se fond dans la masse, invisible. Il scrute la société humaine, analyse et pleure bien souvent.

 

 



29/07/2017
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